Je suis retourné au centre, à El Zócalo. Avant de sortir de la station de métro, je me suis attardé à la maquette du Templo Mayor de Tenochtitlan (qui se trouvait sur ce qui est aujourd'hui le site du Zócalo). Au 16e sciècle, Tenochtitlan était devenu une importante capitale aztèque construite sur le lac Texcoco que Cortés, avant de s'en emparer, a comparé à Venise. Aujourd'hui, il ne reste rien de cette ville. Quadrillant les rues du quartier je me demande ce qu'est une Histoire sans patrimoine bâti? Les Espagnols victorieux se sont assurés de leur trace en effaçant ce qu'il était possible d'effacer de l'ancienne culture et en la remplaçant par la sienne. Le bon vieux temps où un peuple pouvait casser la gueule à un autre, s'approprier son territoire et se vanter devant tous d'être le plus fort. Aujourd'hui c'est différent, on folklorise. La folklorisation a ceci de bien qu'elle crée des produits alimentant un marché de plus en plus prospère (et auquel je participe).
Continuant ma déambulation - lente car je dois contourner les piétons, les commerçant installés sur les trottoirs, leurs clients, les policiers (il y en a des dizaines) - soudain ça me frappe: qu'est-ce que ça change qui perd ou gagne? Les marchands vendent leurs produits à la criée. Les cultures sont influençables comme un pré-adolescent de onze ans qu'on convainc de s'allumer sa première cigarette.
Au détour d'une rue j'aperçois l'enseigne d'un cinéma. Cine Venus. Je m'approche et me rends compte qu'on n'y projette que des films porno. Je n'ai plus un sous en poche, mais je me promets d'y retourner. J'ai raté l'occasion ethnologique de visiter le Cinéma Midi-Minuit, rue Saint-Joseph à Québec (devenu l'Impérial, allez voir sur Wikipedia), je vais me reprendre ici, à Mexico!
Je retournerai au centre pour photographier les façades des édifices histoire de remettre quelques images sur ce blog.
jeudi 15 avril 2010
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