Vendredi le 23 avril je suis allé, accompagné de Neri, au Musée Dolores Olmedo Patiño. Née en 1908, femme d'affaire, philanthrope et musicienne, elle connue tous les grands artistes mexicains de son temps pour lesquels, très souvent, elle fut modèle. C'est le cas pour Diego Rivera. Elle a d'ailleurs légué au «peuple mexicain» la plus importante collection d'œuvres de ce dernier. Je dis «peuple mexicain», c'est l'expression qu'elle employa elle-même pour léguer son immense hacienda acquise en 1962 à La Noria, Xochimilco, au sud de la ville de Mexico, afin d'en faire le musée dont je vous parle présentement, chers lecteurs (remarquez l'emploi du pluriel!). La hacienda se compose de plusieurs bâtiments répartis sur un immense terrain aménagé en jardins. Des chiens de cette race typiquement mexicaine (pas le chiwawa) dont la particularité est de ne pas avoir de poils hormis une touffe sur le dessus de la tête s'y promènent, ainsi que des dindes sauvages et des paons (en espagnol, les paons se nomment «dindes royales» ce qui tout de suite leur donne plus de goût). J'y ai vu 20 couchés de soleil sur le Pacifique de Diego Rivera peints depuis ta terrasse de la maison d'Acapulco de cette même Dolores. Il s'y tenait également une exposition temporaire de James Ensor, peintre belge de la fin du 19e siècle. Le sud de la ville nous rapproche des montages l'encerclant, de les voir si près me donna le goût de les escalader, ce que nous fîmes, Neri et moi, le dimanche suivant.
Nous primes un micro-bus (on désigne ainsi ces véhicules gérés par des «coopératives de voyons» [ainsi me les a-t-on désignés], chacun est décoré aux goûts de son chauffeur et il y met la musique qu'il veut) jusqu'à ce qui fut auparavant un village, mais qui s'est aujourd'hui fait avalé par la ville, tentaculaire, véritable blob, de Mexico. Du cœur du village, nous avons marché jusqu'à l'entrée du parc de «los Dynamos». C'est qu'il y coule une rivière (plutôt un ruisseau) et qu'en 1897 on y installa quatre turbines qui fournit de l'électricité aux entreprises de la vallée (pas aux habitations qui devront attendre une cinquantaine d'années supplémentaires). La rivière coule en cascades dans un canyon. Nous marchons à sa gauche. À sa droite se dresse, très haute, une montage en forme de lame. Elle s'avance le long de la rivière en se déclinant doucement vers le village, nous présentant une face très escarpée. Quelques arbres garnissent sa crête. J'ai pris, en clignant des yeux, des photos mentales que je peine ici à vous décrire. Nous nous sommes rendus à la seconde dynamo où des échoppes servent de la truite. Temps écoulé entre l'état vivant et l'état repas: 4 minutes. Puis nous avons enfilé un sentier qui montait encore, mais le soleil déclinant nous a forcé à rebrousser chemin. Végétations: beaucoup de pins et même des sapins, des cèdres aussi, partageant l'espace avec des feuillus.
Mexico se trouve à 1800 mètres d'altitudes. À quelle altitudes étions-nous? Je pourrais faire la recherche, mais je suis las.
mardi 27 avril 2010
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